L’âme a le plaisir de vagabonder d’univers en univers, d’espace en espace.
Elle joue, rayonne,
et lance, par-ci, par-là, quelques piques.
Un champ magnétique, une zone de turbulence, elle vacille, souffre.
« J’ai le vertige, je me sens mal »
« Oh là là, je tombe »
[ sur terre ]
« Où suis-je ? »
« Voyons…, ces silhouettes »
Plus loin…« Cela peut être joli »
Elle voudrait s’identifier.
À cette lampe ?
Au loin, des gens.
« C’est peut-être ainsi, que je dois prendre vie ? »
« Oh, ces lutins, voilà la bonne façon d’avoir un corps,
ou bien, être ce corps puissant, ce corps mécanique ? »
« Allons voir plus loin »
« Oh, j’ai froid »
« Bon, je dois me décider »
« Être un artiste ? »
« Être un danseur ? »
« Être un poète ? »
Comment s’y prendre ?
Par là, la source des origines ?
Ces symboles, seraient-ils les bons jalons ?
« Pour devenir quoi ? »
[ naïvement ]
Elle suit les indications.
Comment extraire le vrai du faux ?
« Les écritures devraient m’aider »
Plonger dans une vie de tentations ?
Se consacrer à une cause ?
Se dévouer à une vie de construction et d‘amoncellements ?
« Un ange passe
[ L’idéal ] »
L’âme commence à revagabonder.
« Je repartirais bien »
« Mais encore ces pensées qui m’envahissent, me pèsent »
Elle suit un chemin.
Grâce à une direction,
grâce à un point d’appui,
traverse l’épreuve du feu,
excelle dans l’alchimie de l’or,
retrouve de la légèreté,
disparaît.
« Enfin plus d’images »
Et recommence ailleurs.
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