Suite à de bouleversants drames personnels, familiaux et professionnels, un changement de vie radical s’impose. Suite à cinquante ans d’accumulations d’oeuvres et d’objets ordinaires disséminés dans sept lieux différents, un regroupement s’impose. Tout reprendre à zéro s’impose.
Le lieu recherché se définissait idéalement ainsi : un « domaine dans un bourg » ; le bourg envisagé serait riche en une halle animée, en monuments historiques endormis, en arbres et tapis verts couvrant places et allées parsemées en leurs côtés de fleurs des champs, en jardins suspendus ayant vues imprenables sur des paysages alentours ; le domaine serait composé d’une habitation, d’une salle d’exposition, d’un atelier, de jardins en terrasses, d’un belvédère, de folies et dépendances.
Après examen de lieux et de régions, le choix se fait pour un endroit qui offre la plupart des caractéristiques souhaitées ; voici donc dressé ci-desous le tableau de ma nouvelle vie :
Le site
Aux confins des « Trois Provinces » que sont la Champagne, la Franche-Comté et la Lorraine, (aux limites Nord-Est du département de la Haute-Marne, Nord-Ouest du département de la Haute-Saône, et Sud-Ouest du département des Vosges) ; nous avons cru aller au bout du monde, nous sommes au centre du monde.
Pour élargir notre vision, imaginons ce pays traversé par trois rivières, l’une la Marne coule jusqu’au Havre, où l’on embarque, et, traversant la Manche, on découvre les lointaines Amériques ; la Saône, rejoignant le Rhône, elle roule jusqu’à la colorée Marseille, se déverse dans la Méditerranée, qui nous mène à l’antique Rome et à l’exotique Moyen-Orient ; en troisième la Meuse qui roucoule via Liège et Maastricht jusqu’à la Mer du Nord, la jeune Baltique et la folle Russie…
Contrée au climat océanique, collines et vallées préservées, paysages rurales et forestiers, au confluent de la Saône et de l’Apance, un éperon rocheux culmine ; terrasses aménagées en pourtour, en ce magnifique écrin, une petite cité fortifiée, dotée de bâtis Renaissance (huit sont classés ou inscrits aux « Monuments historiques »). Le monde moderne n’a pas altéré l’esprit des lieux. Le petit nombre d’habitants favorise les relations à échelle humaine.
Cette opportunité je la dois à :
– l’invitation d’Alexandre et Estelle Hassenforder qui ont eu un coup de foudre pour trois des plus belles demeures du village, les ont achetés, (comme on achète un trésor, une pâtisserie, une oeuvre d’art ou un bijou parce qu’ils stimulent les sens) ; ils y projettent des activités professionnelles culturelles correspondant à mes goûts,
– Claude Fassier, ambassadrice de la « sobre authenticité du patrimoine » de la région, qui coordonne nos acquisitions immobilières,
– Jean-François et Marie-Françoise Michel, principaux acteurs de la résurrection du village, et du classement de ses bâtiments,
– Nathalie Bonneret, présidente du Musée, fervante initiatrice culturelle,
– David Grandjean, architecte, amateur et « gardien » de l’auberge et autres demeures,
– Monsieur le Maire Jean-Marie Guillaumey, président de l’Office du tourisme du Pays,
– eux et bien d’autres qui, par leur engagement dans des animations culturelles, font de ce village, un village attrayant.
Au bout du monde, un centre du monde.
La maison
Dans cette petite cité de caractère, magnifique écrin austère, ma maison domine la petite vallée de l’Apance. Elle est habitable sans travaux urgents ; par sa grande ouverture donnant à 180° sur une petite vallée, on y bénéficie du soleil du matin, du midi, de l’après-midi et du soir, waouh ; elle a beaucoup d’attraits : des grandes pièces où dans l’une j’y installerais le bureau et un bel espace de travail, dans une autre une bibliothèque, dans la troisième une « galerie » de peintures et de sculptures – en attente d’amateurs -, la quatrième grande pièce sera un atelier ; dans « la pièce de vie », où meubles anciens choisis seront disposés autour d’un poêle canadien, qui a la particularité d’avoir des portes en fonte pouvant être fermées la nuit, celles-ci protégeant le sol d’éclats de braises incendiaires, et en journée et soirée, ses portes ouvertes offrent ses flammes, réchauffant les corps endoloris et son feu consolant les âmes. Côté rue, un petit jardin où j’aimerais y cultiver des fleurs comestibles ; au jardin, côté vallée, des rosiers grimpants, un potager, des fleurs, un ou deux ou trois arbres fruitiers. Quelques autres grandes et petites pièces trouveront, je crois, une destination plus ou moins définitive, à une prochaine réflexion. La maison possède des aménagements anachroniques, donc des travaux réparatoires sont à prévoir.
À deux cent mètres de là, dans une rue en angle à la place de la fontaine, l‘autre maison, d’époque Renaissance, possède des éléments architecturaux des XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles, elle est inhabitable tant que des travaux n’en facilitent l’hospitalité ; je la destine, pour l’instant, à des présentations de cabinets de curiosités, ou autres expositions : mettre en valeur et à disposition du public le millier d’objets collectés « hystériquement » pendant des décennies dans une mise en scène autant que possible satisfaisant la curiosité et procurant l’émerveillement.
Au bout du monde… un nouveau centre du monde.
Le programme
Un programme sur quatre-cinq ans (dont je suis sûr de ne pas réussir dans sa totalité), s’établit ainsi – si j’en exécute le dixième, cela sera tout de même bien, rêver est mon moteur ; le but et le fil conducteur sont :
… Mettre à l’honneur l’esthétique …
à travers quelques activités artistiques, culturelles, ludiques, pédagogiques, commerciales :
– un comptoir de vente de photographies, livres, gravures, vieux-papiers, disques et objets (à partir d’un fonds de près de cent mille unités constitué en plusieurs années), les mettre en ligne et s’en servir pour des expositions temporaires ;
– la fabrication de polyèdres, en pierre (en lien avec les carrières), en bois, en métal, en terre,… en lien avec les artisans et artistes locaux ;
– la réalisation de cabinets de curiosités, d’installations, afin de mettre en valeur oeuvres, mobiliers, collections, objets, matières,… dans des vitrines appropriées, boîtes ou caisses (vitrées ou non), coffres, malles ou valises,… transformer, sublimer tout ce qui a été accumulé jusqu’à maintenant (plus de 300 m³) afin qu’ils aient une finalité honorable… les exposer, et en faire commerce ; des milliers de matériaux déjà collectés permettraient aussi la création d’un atelier expérimental ;
– un espace d’exposition permanente : voyage dans les arts agrémenté d’oeuvres et objets du quotidien, de styles, des quatre coins du monde, de tous âges. Ceux-ci présentés en pièces uniques, séries, cabinets de curiosité, installations ; présentés de manière artistique, thématique, cinématographique, pédagogique, ludique ; présentés sur une construction d’estrades et de socles de différentes hauteurs et grandeurs, de mezzanines, passages, galeries, balcons ; présentés en un parcours culturel… enchanteur ;
– une bibliothèque où : consulter et feuilleter des livres d’art (beaux-arts, décoration, art domestique, photographie, etc…), s’aventurer dans des livres d’histoire, se parfaire avec des ouvrages sur la langue française, se documenter avec des livres de botaniques, de costumes, de cuisines, y découvrir des régions, y redécouvrir Paris, etc… ;
– un café, cocon façonné d’un mobilier traditionnel du XIXe siècle, où se retrouver, ou… s’isoler ; une terrasse d’été accueillante encerclée d’une profusion de végétaux en pot rafraîchissante, s’y évader, entouré d’éléments architecturaux anciens indiens ou gothiques ; y déguster des boissons artisanales, des spécialités cuisinées par des intervenants locaux et étrangers ;
– la reconstitution d’un intérieur normand, avec une « table » et des activités traditionnelles, et peut-être un gîte ;
– une chambre d’hôte parée de tentures : s’inviter dans un décor d’exception étrange ; dormir dans un lit à colonnes de style Renaissance, sculpté de figures de la sphynge et de faunes, en compagnie d’une galerie de portraits ; une autre… à imaginer sur place ;
– des jardins divers où se cachent éléments de pierre architecturaux, installations composites, volières – s’y évader, s’y promener ; (réaliser (ou pas) sur plusieurs années un mini-golf artistique) ;
– un potager en forme de rosace, où alternent fleurs comestibles, légumes anciens, et matériaux bruts, qu’éventuellement survolerait un drone qui diffuserait ses images captées du ciel via nos portables ;
– une ressourcerie : laquelle offre l’occasion d’apprécier des objets ordinaires, également, d’un point de vue esthétique, et de s’y procurer le nécessaire ;
– d’autres projets seront ajoutés au fur et à mesure des rencontres, du déroulement de l’opération, des besoins. De nouveaux objets et collections seront acquis, pour faire évoluer le projet.
Toutes les expositions, activités et items seront en ligne et certains feront l’objet d’une publication.
Participation à la vie locale
Tant faire se peut, participer, « pousser », soumettre des activités, des projets et « opérations » culturels en collaboration avec la municipalité, les associations, les habitants, pour la mise en valeur du village et pour conforter les liens :
– la reconstruction de la Maison du Sacristain et la construction d’une halle pour un marché de producteurs locaux et divers animations ;
– la construction d’un immense diorama à échelle humaine représentant une place de l’époque Renaissance,
– un atelier d’imprimeur-graveur-éditeur-libraire à l’identique de ceux du XVIe (tel que celui d’Alde Manuce, des Estienne, ou de Charlotte Guillard),
– un cabinet de curiosité de cabinets de curiosités, (à réaliser par des amateurs et artisans locaux),
– la fondation d’un musée de la pierre, (avec comme base la collection d’un compagnon qui est en ce moment à la recherche d’un lieu ; et en rappel de l’exploitation des carrières de la ville dont les pierres auraient été convoyées par la Saône jusqu’à Rome et auraient servi à une belle partie de sa construction) ;
– l’établissement d’une école de tailleurs de pierre (dans le Presbytère ?),
– un atelier de dessin, sculpture, collage, image numérique, histoire de l’art, ouvert à un nouveau public comme à des artistes confirmés, auto-animé ou dirigé par des artistes résidents (dans le Presbytère ?) ;
– un « Son et lumière » sur le thème du village et la Vôge sous leurs différents visages : art, histoire, l’époque romaine, 2300 ans de géopolitique (-380 av. JC – 1920), la vie rurale, la flore, la faune, les eaux fluviales et thermales, la pierre, l’architecture, la création contemporaine, et également des fictions audio-visuelles ;
– une médiathèque, une salle de spectacles, une programmation ;
– une « archerie », (au jardin de la Cure) ;
– un concours annuel de bulles de savon…
– à la Saint Luc, patron des artistes, une grande foire des arts, des artistes de la région et leurs invités,
– à la Sainte Véronique, patronne des photographes, une fête de la photographie,
– à la Saint Éloi, patron de ceux qui manient le marteau, une grande foire des métiers,
– à la Saint-Fiacre, patron des jardiniers, fête des fleurs, des plantes et des jardins,
– autour et à l’Église de la Nativité de Notre-Dame, une « fête » suivant l’inspiration et les indications de la paroisse ;
– la création et la mise à jour régulière d’un site et de réseaux sur l’histoire, la population et les activités de la bourgade ;
– un club informatique (création d’images numériques, édition de sites, maîtrise des outils ordinateurs et logiciels) ;
– développement d’un pôle d’énergie libre basée sur la captation des ondes magnétiques ;
– la restauration de la maison où des écuries très anciennes subsistent, et la mise en place du ramassage des déchets et de transports en voiture hippomobile (comme cela se fait à Strasbourg) ;
– « mutualiser » une médiatrice culturelle et commerciale, pour présenter les réalisations, faire les visites des expositions, manager les réseaux ;
– et/ou favoriser d’autres réalisations au gré des rencontres, des envies et des besoins.
En permanence : accomplir des avancées régulières et significatives sur tous les projets en harmonie avec l’esprit du village, la municipalité, les personnalités, les associations, les habitants et les publics.
L’équipe
Aussi, pour la réalisation et le fonctionnement de ce projet, nous recherchons des partenaires-complices…, rémunérés sur les produits.
Entre autres :
– une partenaire idéale, pour co-gérer l’ensemble,
– une collaboratrice pour la rédaction des annonces sur internet et leur suivi,
– un Monsieur « boîte à outils »,
– un jardinier pour le potager (légumes, plantes « sauvages » et fleurs comestibles de préférence).
Travaux d’aménagements à réaliser
– dans la maison Renaissance :
au préalable, installation ou réparation de planchers, escaliers, mezzanines, passages, galeries et balcons,
installation d’une cuisine et d’une salle de d’eau ;
– dans la maison de l’Apance :
ponçage et finition mat des lambris, peut-être boucher les rainures,
regrouper le coin cuisine du côté du poêle, l’actuelle est trop importante,
réaménagement des salles d’eau, plus accueillantes que les anciennes,
aménagement du grenier,
parfaire les petits jardins,
aménagement général et autres détails à définir
Au préalable le déménagement…
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